Comment est-ce possible ? Et d'ailleurs ces pourcentages sont-ils justes ? Ce qui est sûr, c'est que les théories du complot, virales sur certains réseaux, font douter de tout un public peu armé. L'actualité fourmille d'exemples à ce sujet.

En ces temps compliqués de déferlantes d'informations contradictoires via les media classiques, internet et réseaux sociaux, il est demandé aux centres de documentation d'évoquer l'esprit critique, de former les étudiants à lutter contre les fake news dans la vie courante, et à vérifier leurs sources dans leurs écrits professionnels. Et par ricochet, il s'agira pour nos futurs diplômés d'aider les personnes qu'ils accompagneront à exercer ce discernement.
 

Mais, quand on évoque le doute, l'esprit critique, le discernement : de quoi parle-t-on exactement ? Que peut-on vraiment croire ? ou faut-il penser qu'on n'atteint aucune vérité comme les sceptiques de l'antiquité ? Sinon comment peut-on se forger une opinion éclairée ?

Nicolas Gauvrit et Audrey Bedel, publient un article intitutlé «Faut-il douter de tout ? » dans la revue Sciences humaines, n° 331 de mars 2020 « Penser par soi-même ». Ils postulent que « L'esprit critique est une arme face aux fausses évidences. Mais à douter de tout, on court le risque de sombrer dans l'ignorance totale. A qui et à quoi se fier ? Comment développer l'autodéfense intellectuelle ? ».

Ils donnent dans cet article précieux des points clés pour nous aider à gérer des « degrés de fiabilité » et à réguler « raisonnablement » l'adhésion aux informations que nous recevons.

Vous retrouverez la revue Sciences humaines dans vos centres de documentation.

Je vous rappelle aussi la page d'outils éducatifs anti « théories du complot » réalisée par notre collègue Paula Gandilhon l'année dernière

https://documentation.ireis.org/index.php?lvl=cmspage&pageid=4&id_article=321

et la page sur les fake news proposée par Laetitia Scafidi

https://documentation.ireis.org/index.php?lvl=cmspage&pageid=4&id_article=327

De quoi aiguiser et entraîner notre esprit critique...

Muriel Prost